Les archives du nouveau siècle vont suivre dans leurs formes et dans leur gestion l’évolution des nouvelles technologies de l’information et de communication. Comme celles-ci connaissent une évolution exponentielle, les techniques de gestion (réception, triage, classement et communication), les supports, les équipements de conservation auront à subir des modifications et les aménagements substantiels. Les archivistes eux-mêmes verront leur formation entièrement réformée pour ensuite s’imprimer des nouvelles techniques.
Que sera le 21e siècle ? Le 21e siècle sera le monde du digital. L’intelligence artificielle aura à remplacer l’être humain pour plus de la moitié de ses tâches. Au 21e siècle, les terriens occuperont la planète mars, la lune et sans doute d’autres planètes comme pluton. Des études pour s’arrimer aux comètes avancent à grands pas. Ces hommes auront sans cesse besoin de communiquer avec la planète-terre. D’autre part, nous n’oublions pas que la montée des océans oblige des nations à créer des cités ou des villes sous marines.
La numérisation des archives traditionnelles (documents sur papiers et audio-visuels) sera chose faite. L’évolution et l’organisation du monde feront tomber toutes les barrières nationales ou régionales et la technologie aura tout rapproché et aura rendu l’information simultanée et instantanée.
L’interconnexion entre les producteurs d’archives et les dépôts nationaux ou régionaux assurée en sorte qu’il sera difficile de séparer le rôle de l’archiviste-conservateur du producteur des archives qui disposeront des données en même temps.
Comme pour d’autres secteurs dans les relations internationales (commerce, justice, transport), des conventions ou traités sur la manière de gérer en commun et en harmonie les archives au regard de l’évolution technologique seront signés. A commencer par l’harmonisation du langage, l’échange des professeurs et enseignants, uniformisation des cours, les stages professionnels. Les satellites communs seront disponibles et capables de mettre en conférence différents collègues. La mise au point des formules et des formulaires uniformes pour chaque étape de gestion y compris les réponses aux questions évoquées par les spécialistes sera effectuée et facilitée par les machines.
Au niveau des services producteurs, les dépôts intermédiaires, subiront les mêmes transformations. L’application des nouvelles technologies sur la gestion des archives va entraîner la suppression de ce service au niveau central du producteur : la réglementation en la matière donnera à chaque département ou direction la latitude de traiter directement avec le service des archives nationales sur base des formulaires ci-haut évoqués.
Les puces électroniques, aujourd’hui simples émettrices contrôlées à distance, deviendront des bases de données capables non seulement d’emmagasiner, mais aussi de transmettre les informations. Les services des archives disposeront de toute la technologie capable de demeurer en circuit ouvert 24 heures avec les services producteurs et d’émettre à ceux-ci toute information ou décision voulues.
Le facteur qui restera inchangé sera le rapport entre le consommateur (chercheur) et les services d’archives, mais uniquement avant que le chercheur se décide à s’adresser aux archives nationales. Ici aussi les formalités seront réduites au minimum, c’est-à-dire à l’obtention des autorisations d’accès. Mais une fois accepté, il n’aura pas à se déplacer, le tout lui sera envoyé à son portable.
C’est ce que moi je pense de ce que sera les archives du 21e siècle.
Par Directeur Matemboni Akpakala Mabongo, Conservateur.